Le Gesvres – Au fil des bois et des reflets
Ce matin-là, les rives du Gesvres étaient silencieuses, à peine troublées par le frémissement des feuilles et le cri rauque d’un héron qui s’éloigne. La lumière filtrait à travers les branches nues, sculptant les formes torturées des bois morts et dessinant sur l’eau des ombres mouvantes.
C’est un lieu discret, presque oublié, où la nature reprend son temps. Ici, pas de grands paysages ouverts, mais une atmosphère, une texture. Le bois tombé devient sculpture, abri, perchoir. Les oiseaux y trouvent refuge : mésanges, pics, cormorans parfois. Le sol est tapissé de mousse, de feuilles humides, de silence.
J’ai arpenté ces berges avec lenteur, captant les détails plus que les panoramas. Ce n’est pas un reportage spectaculaire, mais un hommage à la beauté fragile de ces petits espaces sauvages, en lisière de la ville.
Le folio associé à cet article vous propose une sélection d’images prises au fil de plusieurs balades, entre fin d’hiver et tout début de printemps. Un travail sur les textures, les ambiances, la discrète présence animale.
Un tome de La Casa Del Folio y sera entièrement consacré plus tard — pour aller plus loin dans cette immersion douce, presque silencieuse, au bord du Gesvres.
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