Rencontre avec la faune sauvage du Delta de l’Èbre
Parc naturel, Espagne
Situé au sud de la Catalogne, là où le fleuve Èbre rejoint la Méditerranée, le Parc naturel du Delta de l’Èbre est un écrin de biodiversité exceptionnel. Entre lagunes, marais, rizières et dunes, ce territoire protégé offre un refuge à des centaines d’espèces d’oiseaux, résidentes ou migratrices.
C’est dans cette atmosphère paisible et foisonnante que j’ai eu la chance de poser mes objectifs, au fil de longues observations silencieuses. Loin de l’agitation touristique, ici, le spectacle est dans l’attente et le respect.
L’élégance des échasses blanches
Sur leurs pattes interminables, les échasses (Himantopus himantopus) glissent sur l’eau comme des danseuses en équilibre. Noires et blanches, fines et vives, elles scrutent la surface à la recherche de proies minuscules, dessinant des arabesques au fil des reflets.
Le chant discret du courlis
Puis vient le courlis cendré (Numenius arquata), silhouette élancée et bec immense recourbé vers la terre. Dans la lumière dorée du soir, il explore la vase avec une patience méthodique. C’est un oiseau que j’associe aux grands espaces silencieux et aux migrations lointaines.
Le ballet des jeunes flamants
Parmi les roseaux, les flamants roses juvéniles se nourrissent avec leurs étranges becs filtrants. Leur plumage est encore terne, gris et blanc, mais leur posture et leur grâce laissent deviner les majestueux adultes qu’ils deviendront. Certains sont bagués : témoins silencieux du suivi rigoureux que mène ici la communauté scientifique.
Le Delta de l’Èbre, c’est un monde à part : un territoire fragile où la nature a encore voix au chapitre. En tant que photographe, j’y ai trouvé une source inépuisable de scènes authentiques, de lumières mouvantes et de vies discrètes.
Toutes les photos sont visibles dans la galerie “Faune -les oiseaux” sur le site.
Prochaine étape ? Peut-être les salins de la Camargue ou les lagunes de la Mancha. Mais le Delta de l’Èbre, lui, m’a déjà donné envie de revenir.
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